mercredi 3 novembre 2010

3 Novembre - Tempus fugit

Matin: 1 tartine beurrée, 1 verre de lait, 1 pomme

75,2kg. Tempus fugit c'est le titre d'un épisode clé de X-Files. C'est aussi ce que je viens de vivre depuis le 10 Octobre où le temps s'est soudain suspendu. Depuis j'ai lévité éveillé 16h par jour sur un dossier épineux, week-end compris.

C'est aussi la période la plus longue depuis 2 ans sans courir et où les vieux démons réapparaissent entre alcool pour se détendre et bonne chair pour se faire plaisir. La nature a horreur du vide.

3 semaines de doutes, de rage, de colère, d'envie de tout plaquer, 3 semaines où je n'ai pu tenir que grâce à mes proches, mais à quel prix...

Sans parler du manque affectif, à ce soir c'est le 2em jour où je suffoque, comme à la grande époque où je fumais. J'ai cru au début que c'était la climatisation du bureau qui chauffait trop mais non, j'ai bien du mal à respirer.

2 jours pour m'en remettre avant de repartir sur la dernière ligne droite. Car le plus drôle dans tout ça c'est que ce n'est pas terminé.

Autant dire qu'avec tout ça physiquement je suis comme cramé que ce soit au niveau genou ou musculaire. Tellement fatigué que je ne prends même plus le risque de faire du velib le matin et encore moins le soir.

Depuis hier j'ai une trêve, et donc depuis hier je reprends des forces moralement et physiquement. Il était temps.

Midi: Sauté d'agneau à l'asiatique, 1 yaourt, 1 pomme.

Les restaurants d'entreprise Arpège sont décidément de grands restaurants. On y mange des plats savoureux servis par des gens passionnés. Et ça se voit. Je ne boucle pas ce que j'ai prévu de faire, autrement dit je n'arrive pas à rattraper le retard accumulé. Le week-end approche ainsi que le retour des ennuis.

Je repense à Cibou le hibou et Guéna la guerrière qui ont fait le marathon de Vincennes le 24 Octobre. Je m'étais accordé une trêve pour aller les supporter dans cette épreuve entre le 35em et le finish.

C'était difficile de les voir souffrir. C'est toujours difficile de voir les personnes que l'on aime souffrir. 35em ça va encore, le sourire, même forcé, est encore là. 38em le teint devient livide. La souffrance se lit sur le visage.

40em, il faut tenir, bientôt le bout mais est ce que l'on réfléchit encore à ce stade? Plus aucun sourire, plus aucune expression même si tout semble dire finissons en.

Et c'est le finish. Le champagne pour récompense. Bravo les amis.

Je suis tellement pris dans mon travail que je suis passé à côté de la naissance de Lilian. Honte sur moi, sans parlé de mes propres enfants que je ne vois plus vraiment. Mal en tout cas. Quelle image...

Soir: Poisson, ratatouille, fromage, pain, vin, 1 pomme.

Une soirée de libre, c'est étrange. Un massage des épaules, un dodo tôt. Je me surprend à rêver de plage de sable fin et de mer bleu translucide. D'un hamac et d'un bouquin d'Arséne Lupin ou autre plaisir simple de la vie.

C'est le bonheur.

La course du 17em est un vieux rêve, impossible de me préparer, impossible à envisager. Pour me rattraper je ferai la course du lac d'Auron à Bourges avec une amie histoire de faire un bon footing nature sans objectif. L'occasion de passer un bon week-end entre amis.

Aucun commentaire: