lundi 27 février 2012

27 Février

Les élections se sont bien passées, le président sortant est en balotage ce que souhaitait la jeunesse du coin. Du  coup les tensions se sont apaisées et nous devrions faire un voyage de retour sur Dakar sans trop d'encombre.

Le séjour se termine doucement, derniers cocktails en bord de piscine, derniers plongeons dans les vagues et dernier footing de 30' entre mer et brousse à 10km/h de moyenne. Les sensations de course étaient bonnes mais je vais devoir travailler sur l'endurance dans les semaines à venir.


L'hôtel est quasi vide, ce soir 17 couverts sont prévus, du coup pour cette dernière journée, nous avons l'impression d'avoir l'hôtel, la piscine et la mer pour nous. Le top. Un animateur nous a trouvé des pains de singe, qui sont les fruits des baobabs. A diluer dans de l'eau pour faire un breuvage local.

Nous partons à 17h de l'hôtel pour un retour qui s'annonce compliqué avec une escale à Madrid puis 4h d'attente avant de reprendre un vol pour Orly et une arrivée prévue demain matin à 9h.

A suivre...

dimanche 26 février 2012

26 Février


Aujourd'hui c'est le jour des élections, à l'hôtel tout est calme, les chaines de foot ont été remplacées par les chaines d'information. Attendons de voir comment cela évolue...

Ce matin j'ai assisté à la messe de Mbodiène. Ce petit village de 3000 habitants assez pauvre dans l'ensemble fourni une chorale de 50 chanteurs accompagné d'un petit orchestre,la messe est dite en ouolof et par moment en français.

Dans l'église des groupes se forment enfants, adultes et anciens, hommes et femmes. Malgré la présence de nombreux enfants en bas âge pas un bruit n'est émis durant toute la messe. Cela permet de relativiser des messes parisiennes où les touts petits font la loi.

Pour le reste c'est classique, toutes les messes se déroulent de la même manière à Pag en Croatie, ou à Mbodiène au Sénégal. La chorale nous accompagne durant 1 heure de chants entre le roi Lion et Avatar, c'est magnifique. Le carême peut commencer.

Retour de la messe à pied via la brousse puis bain de mer pour profiter des dernières vagues. La mer est haute depuis ce matin, les vagues gigantesques pour le plus grand plaisir de tous.

Il reste 1 mois avant le semi-marathon de Nogent sur Marne, (25/03). 1 mois pour repartir de 0 côté endurance. 1 mois pour perdre du poids (revenir à 80kg serait déjà bien) et reprendre un rythme de sortie régulier.

C'est faisable si je suis modeste vis à vis des objectifs et humble dans les tâches à accomplir.

25 Février

Au programme visite la réserve de Bandia, ce qui nous a au préalable nécessité de traverser en 6x6 Mbour la bouillonnante ville avec son marché en forme de dédale, et Sally la réserve touristique de la côte sénégalaise.

Pour ma part je préfère de loin notre hôtel et le petit village de Mbodiène, où les gens travaillent de la pêche ou de l'élevage.


A Bandia le guide nous indique que l'espace a été préservé pendant 7 ans et que l'on peut donc voir ce qu'était la brousse sénégalaise avant que l'élevage "intensif" de bétail et la déforestation n'aient raison de la flore: Un petit paradis peuplé d'oiseaux aux couleurs chatoyantes qui volent d'arbre en arbre, de phacochères, de girafes, de buffles ....

En dehors de la réserve, seuls les boababs et les palmiers subsistent parc qu’ils ne servent à rien dans ce monde industriel. Quelle chance pour eux. Je repense à la "Conjuration des imbéciles" de John Kennedy Tool.

De retour à l'hôtel je m'offre un footing dans la brousse, paysage quasi lunaire peuplé de baobabs et palmiers à perte de vue. Entre 2 espaces vides, d'improbables champ d'oignons viennent verdir le sol.

Je suis à 10km/h et un vent chaud me pousse vers l'horizon infini. Je suis saisi par ce magnifique spectacle que m'offre la nature.

De temps à autre je croise une calèche tirée par un âne et un troupeau de zébus qui pâturent mollement les herbes jaunies par la chaleur.

Le sol très dur ou sablonneux, un vrai casse figure. Il y'a 4 jours je m'étais tordu la cheville sur sol similaire, j'ai bien cru ne pas pouvoir repartir, une fois arrivé à l'hôtel en trottant j'ai mis mon pied dans l'eau de la piscine gelée à souhait ce qui a calmé la douleur. Depuis j'ai mal mais c'est tenable.

L'année dernière à la même époque je préparais le semi-marathon de Nogent sur Marne avec une douleur à la cuisse. Le semi s'était plus bien passé, par contre en Novembre la course du 17em a été une quasi catastrophe puisque j'ai fait 52'. Malgré une mauvaise préparation (absence de préparation plus exactement sur la fin) j'ai été tiré par un ami pour les 5 premiers km que j'ai bouclé à 13km/h. Puis le vide, le "j'en peu plus", le "faut que je marche un peu", etc etc, et la course m'a échappé.

Pas de déception non plus, voir une franche rigolade. Il eut été miraculeux de faire 13km/h sur 10km avec tout le poids que j'ai repris et le manque de préparation. Fanfaronade quand tu nous tiens! Au final une bonne leçon d'humilité.

Après 7 km de brousse à 9km/h de moyenne je rentre à l'hôtel pour terminer de lire Rosanna. Le suspect est identifié après déduction, chance et attente. Un piège lui est tendu, il tombe dedans et avoue tout. 5 mois se sont écoulés, le temps a été le personnage principal du livre.

Avant de me coucher je commence à lire la préface du tome 14 des aventures de Martin Beck (s'eut été mieux de lire le tome 2 mais le père noel en a décidé autrement). On est en 1974, 9 ans plus tard, à lire le résumé de l'histoire et la préface j'ai l'impression qu'un siècle technologique s'est écoulé.

vendredi 24 février 2012

24 Février

Ce matin les pêcheurs au filet sont revenus quasi bredouille de leur travail du soir. La faute aux algues non ramassées qui remplissent inutilement les filets et aux bateaux usines chinois et coréens qui ponctionnent les bancs de poisson au large.

Pour autant le travail de la pêche permet de nourrir une bonne partie du village: Soles, capitaines, crevettes, lottes, calamars sont encore accessibles mais pour combien de temps encore?

Dans l'après midi j'ai prévu une excursion en vtt dans la brousse accompagné d'un animateur de l'hôtel. Un moyen agréable de faire passer la soirée langouste d'hier, pendant ce temps un autre animateur ira faire quelques courses pour nous: riz, poivre, sel, et cacahouettes sénégalais histoire de revenir bien chargés comme il se doit.

Pour l'heure la lecture de Rosanna me fait prendre conscience de l'avancée des télécommunication et d'internet depuis 1965. Dans ce roman policier on passe 10 jours à attendre un compte rendu d'interrogatoire, un simple coup de fil entre l'europe et les états unis est un évènement en soit décrit avec détail pour bien illustrer le côté exceptionnel de la chose.

En fait le temps est un des personnage de l'aventure et joue avec les protagoniste: les indices disparaissent avec le temps, les mémoires s'estompent peu à peu, l'enquête se déroule au fil des vies des protagonistes (vacances, vie de famille etc...).

Le temps qui passe justement, il y'a 4 mois nous sommes partis rendre visiste à une de mes cousines qui réside à Rotterdam. Un aller-retour de 4 jours pour découvrir qu'il n'y a rien à découvrir à Rotterdam. Ni spécialité culinaire ni chaleur humaine ni rien à part ma cousine et son chéri. Le grand vide, comme cette autoroute qui n'en fini pas de traverser la Belgique et la Hollande.

Et pourtant un livre de cuisine "de grand mère hollandaise" était niché dans la bibliothèque de ma cousine. Pourquoi cette mémoire a été oubliée au point qu'il n'y ait pas un seul restaurant "hollandais" dans toute la ville? Mondialisation, globalisation, uniformisation.

2 joueurs de kora nous ont accompagné durant le diner langouste. Mémoire des rois avant les grandes batailles, réconfort après les défaites. Le temps passe mais leur musique est intemporelle, elle me parle et je l'entends comme les albums de Salif Keita et dans une moindre mesure Amadou et Mariam.



jeudi 23 février 2012

23 Février

Des nouvelles depuis le Sénégal où nous séjournons depuis quelques jours.

Au programme un vrai repos en famille loin des tracas de la vie de tous les jours, piscine, mer, tourisme, lecture, et footing le long de la plage de Mbodiène jusqu'à Joal ou bien en arpentant les sentiers en terre et sable qui mènent de l'hôtel à village de Mbodiène.

Côté culinaire nous sommes particulièrement gâtés avec langouste, zébu à toutes les sauces, poissons grillés et cuisinés, légumes divers et variés.

Le riz est thaïlandais et cuisiné à la sénégalaise avec ail et fumet, un régal. Tous les soirs le chef concocte des entrées à base de mélange de crudité en tout genre d'une finesse incroyable. Les pâtisseries ne sont pas en reste même si ce n'est pas la plus grande spécialité locale.

A quelques jours des élections les discussions sont un peu plus vives mais rien de bien inquiétant nous concernant à 120 km de Dakar.

Le cadre est idéal pour relativiser les problèmes de travail et se requinquer après 5 mois de course poursuite effrénée. L'hôtel donne sur la plage, vide en permanence. La saison touristique n'a pas encore vraiment commencée et s'est tant mieux pour nous. Le personne au petit soin pour le peu de touriste nous confectionne des cocktails en tout genre et nous approvisionne quotidiennement en noix de coco fraichement     cueillie sur site.

Côté détente également je reprends une activité lecture trop longtemps abandonnée. J'avais préparé 2 livres qui m'avaient été recommandés, Roseanna et sa suite de  mais je pensais les avoir oublié pour finalement les retrouver au fond de mon sac en arrivant à l'hôtel.

Du coup je me suis approvisionné à la fnac d'orly en partant. J'avais demandé à la libraire des livres légers et facile à lire, ce qu'elle avait interprété par "à lire sous une couette avec une tisane à lire des histoires d'amour". La première séléction ne fut donc pas la plus ciblée. Après discussion sur ce que j'entendais pas léger et simple à lire et constaté que je n'étais pas une adolescente, nous sommes tombés d'accord sur 2 livres: 

l'autoportait de l'auteur en coureur de fond de Murakami. L'auteur, écrivain fait le lien entre son travail d'écriture et la course à pied. J'ai été touché par ce petit livre à plus d'un titre, d'une part la description de l'effort et des sensations de course, l'auteur porte un regard sur sa vie et les choix qu'il a fait.

Egalement, "ce livre va vous sauver la vie", ou comment un quinqua richissime se lançant dans une quête pour reprendre goût à la vie.

Tous les 2 jours je me fais donc un footing nature, soit sur la plage soi en pleine brousse. Un sentiment de bien être m'envahit à chaque fois. Il était temps.