lundi 8 mars 2010

7 Mars - Semi-marathon de Paris

Matin: 1 tartine beurrée, un grand verre d'eau dynamisante

7h20, c'est tôt mais je suis tellement excité par la course que je me lève 10' avant que le réveil sonne. Une douche chaude me permet de me réveiller en douceur.

71,4g, poids stabilisé c'est toujours ça de pris. J'évite le lait, par contre je suis tout perturbé et oublie complètement de manger la pomme que je m'étais amoureusement préparé 5' avant.

8h15, les rues sont désertes, il fait un soleil magnifique mais un froid glacial que même mon coupe vent n'arrive pas à maîtriser complètement. Je m'engouffre rapidement dans le métro pour me réchauffer. Sur le quai un jeune homme affublé de l'horrible sac en plastique offert pour se réchauffer prend le métro également.

Arrivé sur la ligne 1 le rame se densifie de joggeurs au fure & à mesure des stations à tel point que nous affichons rapidement complet. Je devais rejoindre mes amis avant Château de Vicennes et pour une raison qui m'échappe encore je décide de descendre à Porte de Vincennes et de marcher.

Dehors il fait tellement froid que je mets mon t-shirt Adidas également offert en 3em couche ainsi que les gants. Partant de là j'arrive à gérer la situation et me fait un bon 1/4 d'heure de marche dans le froid.

Je fini par rejoindre la fine équipe le temps de déposer mes affaires et d'oublier ma petite gourde de boisson qui donne la pêche quand on est fatigué. Décidément très tête en l'air ce matin...

Avec Koko nous nous entassons dans le sas de départ des 2h et papotons joyeusement en attendant le début des hostilités. Devant nous Cibou & Guéna on rejoint respectivement les sas 1h40 & 1h50.

Le départ est donné, nous mettons plus de 10' avant de franchir la ligne de départ tout en slalomant entre les sacs plastiques et autres bonnets jetés sur le parcours.

Début avec 3km en douceur sur un gentil faux plat où je me permets de zigzaguer entre les coureurs. Au 2em km une personne se tient les côtes et marche, un départ trop fort sans doute, c'est balo.

De là je déroule gentiment entre 10 et 12km/h jusqu'au début des difficultés.

Plusieurs passants, généralement des petites vieilles, veulent à tout prix passer d'une rive à l'autre de la rue Saint Antoine manquant à chaque fois de provoquer un accident qui pourrait s'avérer très dangereux pour eux comme pour nous tous. J'ai en tête les images de carambolage sur le tour de France, ces corps sanguignolant entrechoqués.

Je passe au 5km en 28'28'', tout va bien. Par contre je ne vois pas le ravitaillement et fais bêtement machine arrière pour prendre de l'eau, malheureusement frigorifiée, et un quartier d'orange.

Nous passons devant l'hôtel de ville, c'est beau! J'enlève mes gants pour les remettre quelques centaines de mettre plus loin, frigorifié.

Les 10km arrivent "rapidement" en 55'10''. Je prends mon temps pour manger avidement, trop sans doute, bananes, orange et boire de l'eau toujours aussi frigorifiée. Mon ventre se rappelle tout d'un coup à mon bon souvenir, mais je feins de ne pas l'entendre...

Par contre au 10em km mon forunner m'annonce dèjà 200m supplémentaire de parcouru ce que je trouve énorme. En y regardant de plus prêt je note qu'il y'a un bande bleue tracée au sol et je crois me souvenir que cette bande indique la plus courte distance vers l'arrivée.

Je décide d'optimiser ma course et de longer au plus prêt cette bande maintenant que je n'ai plus trop de zig-zag à faire.

Entre le 12em et 18em km on a le droit à de la côte alternée de faux plat avec une jolie petite côte av. Daumesnil enchainée avec le plateau du gravelle à monter doucement mais surement.

J'avais décidé de ralentir à partir de là pour mieux repartir dès le 18em franchi. Ce que j'ai fait à ceci prêt que je ne suis jamais reparti... En fait les 15km sont arrivés tranquillement en 1h22'39'' mais partant de là je me suis senti incapable d'aller à plus de 10km/h.

Côté FC je me sentais bien, pareil au niveau fraicheur physique et mental, par contre les jambes semblaient lourdes, incapable d'avancer. J'ai bien pensé à ralentir (jusqu'à 8km/h), j'ai en revanche évité de m'arrêter. Rien n'y faisait.

J'ai donc pris mon mal en patience, me concentrant sur ma foulée, ma respiration, à l'affut de chaque sensation. Pourtant les km défilaient bien, en fait j'étais entré dans un mode automatique que mon cerveau ne contrôlait pas, restait plus qu'à prier que cela tienne jusqu'au bout...

A 1h40' j'ai une pensée pour Cibou le magnifique qui est sans aucun doute en train de passer la ligne d'arrivée... Je ne sais pas trop si cela me motive à avancer ou au contraire me fait prendre conscience du chemin qui me reste à parcourir.

Dès le 18em l'escouade est venue du fond du peloton. Les plus hardis sont partis à l'assaut de la ligne d'arrivée avec une allure et une fraicheur qui m'a surpris.

A la moitié du 20em je tente une accélération, ça passe et je vois la vitesse passer de 9 à 10 puis 11 et enfin 12 à ma montre. Je ne sens plus mes jambes qui butent contre le bitume tel un marteau sur un enclume.

J'ai l'impression de peser 3 tonnes, et pourtant j'avance jusqu'à arriver 150m devant la ligne d'arrivée et d'être pris dans un embouteillage.

Les gentils organisateurs se sont un peu plantés et on mal géré la distance des stands de récupération des puces. Du coup j'arrête mon chrono à 1h58 mais ne passe la ligne que ...8' plus tard.

8' à prendre froid, à me dire "tout ça pour ça". A côté la foule est en colère, les sifflets s'entrecroisent avec les hués et autres insultes en tout genre.

Nous nous extirpons tant bien que mal du sas. Je sirote un Powerade aux fruits rouge (le bleu donc...) le temps de rejoindre la troupe de joyeux drilles ainsi que femme et enfants. De là m'attendent une bonne douche chaude réparatrice, un bon repas et le récit de nos exploits.

Midi: verrine fêta et concombre, tajine, fromage, pain, vin, gâteau aux pommes

Tout le monde a pu terminer la course, certes les kenyans nous ont atomisé mais je crois que l'on est tous fiers de ce que l'on vient de faire. Ce qui pour ma part me semblait tellement improbable ce matin et même si je ne pense pas être fait pour les longues distances.

Les discussions s'enchainent avec toujours en fond toujours et encore le semi-marathon, les perfs, les sensations, les prochaines courses, ce qui nous entraine gentiment jusqu'en fin de journée

Je me sens fatigué au fur et à mesure de l'avancement de la journée.

Soir: Tomate, mozzarella, 1 yaourt, 1 pomme

Soirée DVD en mode détente totale, aucun neurone actif, tous les muscles sont au repas. Je suis heureux.

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