Pour ma part je préfère de loin notre hôtel et le petit village de Mbodiène, où les gens travaillent de la pêche ou de l'élevage.
En dehors de la réserve, seuls les boababs et les palmiers subsistent parc qu’ils ne servent à rien dans ce monde industriel. Quelle chance pour eux. Je repense à la "Conjuration des imbéciles" de John Kennedy Tool.
De retour à l'hôtel je m'offre un footing dans la brousse, paysage quasi lunaire peuplé de baobabs et palmiers à perte de vue. Entre 2 espaces vides, d'improbables champ d'oignons viennent verdir le sol.
Je suis à 10km/h et un vent chaud me pousse vers l'horizon infini. Je suis saisi par ce magnifique spectacle que m'offre la nature.
De temps à autre je croise une calèche tirée par un âne et un troupeau de zébus qui pâturent mollement les herbes jaunies par la chaleur.
Le sol très dur ou sablonneux, un vrai casse figure. Il y'a 4 jours je m'étais tordu la cheville sur sol similaire, j'ai bien cru ne pas pouvoir repartir, une fois arrivé à l'hôtel en trottant j'ai mis mon pied dans l'eau de la piscine gelée à souhait ce qui a calmé la douleur. Depuis j'ai mal mais c'est tenable.
L'année dernière à la même époque je préparais le semi-marathon de Nogent sur Marne avec une douleur à la cuisse. Le semi s'était plus bien passé, par contre en Novembre la course du 17em a été une quasi catastrophe puisque j'ai fait 52'. Malgré une mauvaise préparation (absence de préparation plus exactement sur la fin) j'ai été tiré par un ami pour les 5 premiers km que j'ai bouclé à 13km/h. Puis le vide, le "j'en peu plus", le "faut que je marche un peu", etc etc, et la course m'a échappé.
Pas de déception non plus, voir une franche rigolade. Il eut été miraculeux de faire 13km/h sur 10km avec tout le poids que j'ai repris et le manque de préparation. Fanfaronade quand tu nous tiens! Au final une bonne leçon d'humilité.
Après 7 km de brousse à 9km/h de moyenne je rentre à l'hôtel pour terminer de lire Rosanna. Le suspect est identifié après déduction, chance et attente. Un piège lui est tendu, il tombe dedans et avoue tout. 5 mois se sont écoulés, le temps a été le personnage principal du livre.
Avant de me coucher je commence à lire la préface du tome 14 des aventures de Martin Beck (s'eut été mieux de lire le tome 2 mais le père noel en a décidé autrement). On est en 1974, 9 ans plus tard, à lire le résumé de l'histoire et la préface j'ai l'impression qu'un siècle technologique s'est écoulé.
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