vendredi 24 février 2012

24 Février

Ce matin les pêcheurs au filet sont revenus quasi bredouille de leur travail du soir. La faute aux algues non ramassées qui remplissent inutilement les filets et aux bateaux usines chinois et coréens qui ponctionnent les bancs de poisson au large.

Pour autant le travail de la pêche permet de nourrir une bonne partie du village: Soles, capitaines, crevettes, lottes, calamars sont encore accessibles mais pour combien de temps encore?

Dans l'après midi j'ai prévu une excursion en vtt dans la brousse accompagné d'un animateur de l'hôtel. Un moyen agréable de faire passer la soirée langouste d'hier, pendant ce temps un autre animateur ira faire quelques courses pour nous: riz, poivre, sel, et cacahouettes sénégalais histoire de revenir bien chargés comme il se doit.

Pour l'heure la lecture de Rosanna me fait prendre conscience de l'avancée des télécommunication et d'internet depuis 1965. Dans ce roman policier on passe 10 jours à attendre un compte rendu d'interrogatoire, un simple coup de fil entre l'europe et les états unis est un évènement en soit décrit avec détail pour bien illustrer le côté exceptionnel de la chose.

En fait le temps est un des personnage de l'aventure et joue avec les protagoniste: les indices disparaissent avec le temps, les mémoires s'estompent peu à peu, l'enquête se déroule au fil des vies des protagonistes (vacances, vie de famille etc...).

Le temps qui passe justement, il y'a 4 mois nous sommes partis rendre visiste à une de mes cousines qui réside à Rotterdam. Un aller-retour de 4 jours pour découvrir qu'il n'y a rien à découvrir à Rotterdam. Ni spécialité culinaire ni chaleur humaine ni rien à part ma cousine et son chéri. Le grand vide, comme cette autoroute qui n'en fini pas de traverser la Belgique et la Hollande.

Et pourtant un livre de cuisine "de grand mère hollandaise" était niché dans la bibliothèque de ma cousine. Pourquoi cette mémoire a été oubliée au point qu'il n'y ait pas un seul restaurant "hollandais" dans toute la ville? Mondialisation, globalisation, uniformisation.

2 joueurs de kora nous ont accompagné durant le diner langouste. Mémoire des rois avant les grandes batailles, réconfort après les défaites. Le temps passe mais leur musique est intemporelle, elle me parle et je l'entends comme les albums de Salif Keita et dans une moindre mesure Amadou et Mariam.



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