dimanche 3 octobre 2010

3 Octobre - Course de Paris Centre

Matin: 1 tartine beurrée, 1 verre de lait, 4 reine claude.

75,7kg de pâtes gratinées à la mozzarella, la pasta party d'hier soir est encore présente en moi ce qui ne fait que confirmer ma difficulté de digérer les sucres lents.

Dehors il fait beau, une température ambiante printanière nous accompagnera sur la course de Paris Centre.

Dans le métro je feuillette la nouvelle formule des inRockuptibles achetée la veille. Plus épais, moins de musique, plus de sociétal (la drogue pour ce numéro, et puis après? le sexe, les francs maçons dans l'état, la droite nationale ?), on se croirait dans un vieux souvenir de Technikart. Même le logo indique le changement avec ce R majuscule qui fait oublier le in- originel.

Toute la substance est donc dans le "Rock" et non plus dans le fait d'être en opposition (inrockuptible, celui qui ne peut être "rockuptibilisé", qui n'accepte pas le main stream ou la facilité).

Alors c'est quoi être Rock par rapport à la drogue? C'est de faire le portrait de Bill qui est continue de dealer pendant sa liberté conditionnelle, parcque tu comprends la coke ça maintient son train de vie. Et sinon t'en penses quoi monsieur les inRocks? C'est bien ou pas?

J'ai ce lointain souvenir de mon premier Inrock, volé depuis, avec les Smiths en couverture, imparables, fiers comme des poux, ça c'était Inrockuptible. Tu connaissais ou pas.

Eux se prenaient pour des divas et faisait la mode. T'aimais ou pas.

Pour entrer dans le jeu, tu achetais, et tu apprenais car seule la couverture était imprenable, à l'intérieur les chroniques s'étalaient à l'infini de lyrisme et de pédagogie.

Là c'est l'inverse, la couv est accrocheuse, mais pour le reste c'est vide, plat.

le traitement des drogues douces termine par un top 10 des albums musicaux sous influence, on y parle de Fleetwood Mac et de Happy Mondays, sans même expliquer qui faisait quoi. Comme si un lecteur de 2010 avait forcément assimilé 30 années de culture musicale avec ses histoires et ses légendes urbaines.

Zéro pédagogie, zéro envie, zéro accès, bref un magazine comme un autre, ni bon ni mauvais. Trop de couleur distrait le spectateur disaient-il.

Côté course je ne me suis pas entraîné sérieusement depuis 2 semaines, à peine un footing hier pour me donner le la au niveau rythme de course, du coup on verra ce que l'on peut faire...

Arrivé au Palais royal l'avenue de l'opéra est fermée ce qui donne un côté majestueux à la course. Je me fais 2 séries de footing le long de l'avenue de l'opéra pour m'échauffer durant lesquels je chauffe également le mental pour évacuer stress du boulot, stress familial, stress de ne pas avoir terminé la préparation.

Je me blinde de pensées positives, en me rassurant sur le fait que je pourrai travailler comme prévu, que je pourrai passer du temps en famille comme prévu, que je vais courir à 13km/h comme prévu. Bref tout est sous contrôle, tout va bien il fait beau.

10h le départ est donné, je me lance en douceur à la poursuite du serpent de la course, mon garmin fait n'importe quoi à cause des immeubles trop rapprochés des petites rues que nous traversons du coup je cours à l'aveugle avec comme seul repaire le chrono et la distance parcourue.

Je passe le 1er km pile dans mon temps de 4'36", tout va bien.

A parcours historiques, paysages magnifiques, nous traversons tour à tour la place Vendôme, le boulevard Etienne Marcel, la Bourse, le palais royal le tout d'un plat incroyable, à peine une reprise à gérer passé le 5em km.

Sur les 5 premiers kilomètres je me sens bien, mais de plus en plus chaud (malgré une tenue allégée, t-shirt, short) et assoiffé, le ravitaillement spartiate arrive donc à temps. Je tiens presque mon temps (23'46" contre 23') ce qui est pas mal compte tenu du fait que ma montre m'indique 200m de plus que prévu.

Le 6em commence par une côte pas trop méchante mais bien présente quand même, enchaînée avec une magnifique descente qui nous permet de reprendre souffle et espoirs. Pour autant je commence à souffrir sur le physique, et je sens le mental lâcher en douceur.

Le 7em arrive avec 250 m de plus que prévu, je lève carrément le pied. Mon cerveau embrumé par les restes de vapeur d'essence de la ville ne sait plus évaluer si je suis complètement perdu ou pas.

Je me donne donc 1km pour me rétablir, je ne sens plus mes jambes, je tente de stabiliser ma respiration et baisser en FC.

Côté mental je me refais une série de pensée positives pour éloigner toute assertion au boulot ou à toute pensée négatives qui m’entraînerait inexorablement vers l'abandon.

Pour faire diversion je me lance dans des calculs savants afin d'établir où j'en suis. Pour cela je prends comme jalon le temps au 8em km, sachant que j'avais comme objectif initial de faire entre 46' et 47', il faut que j'arrive au 8em entre 37' et 38' de course, ce qui se passe.

Tous les espoirs sont donc permis à ma grande surprise, je ne comprends rien. Il faut gérer le 8em en continuant sur mon rythme de croisière et faire au mieux sur le 9em.

Avenue de l'opéra une affiche indique le 8em avec 300m de plus que ma montre. Je respire un grand coût, c'est plus le moment de lâcher, je tiens bon grâce au mental mais physiquement j'en peux plus.

Enfin le 9em, la délivrance, je poursuis au même rythme tant que je ne vois pas la ligne d'arrivée, et finalement c'est une clameur lointaine qui me fait redémarrer. La foule amassée à l'arrivée acclame les coureurs, je me redresse et accélère dans la mesure du possible.

Au final je fais 46'48'' soit 8" de mieux que ma dernière course à Planet Jogging, par contre ma montre m'indique 10,40 km (contre 10,11 précédemment) et ça ça change tout!

Parcque ramené à 10km tout rond cela me fait du 13,3km/h et 45' (81,8% de VMA). Et ça c'est pas mal du tout. Il faudra confirmer ce temps sur la prochaine course qui aura lieu autour du lac d'Auron dans 8 semaines!

Midi: Brunch

Après le repas, je me sens frigorifié et exténué, une petite sieste s'impose. Réchauffé, reposé, nous partons faire un tour chez Botanic à Suresnes histoire de préparer les semis d'automne.

Soir: 1 oeuf, tomate, mozzarella, raisin

Boulot, blog, dodo, avec un passage par le visionnage d'un épisode de la saison 3 de True Blood, bye bye les ringuardises de la saison 2, retour au style et ambiance de la saison 1. Bref pour le moment c'est du tout bon pour les suceurs de sang.

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